Aujourd’hui, 8 mars, en cette journée des droits de la femme, il est important de prendre conscience de l’ensemble des inégalités existant, à tous les niveaux, entre les hommes et les femmes.
Parce que la théorie est souvent bien loin de la pratique et qu’il est encore nécessaire d’éclairer les esprits de nos proches, des inégalités plus ou moins visibles auxquelles, en tant que femmes, nous sont confrontées chaque jour.
Ma sœur m’a parlé de ce bouquin lors d’un week-end en famille. Je n’ai pas résisté à l’envie de le lire et j’ai bien fait puisqu’il apporte une vision complémentaire à ce que j’avais pu découvrir dans les ouvrages que j’avais pu parcourir jusqu’à présent.
Résumé
Qu’est ce que ça veut dire être un homme, en France, au XXIe siècle ? Qu’est ce que cela implique ? Pour dépasser les querelles d’opinion et ne pas laisser la réponse aux masculinistes qui prétendent que le « masculin est en crise« , Victoire Tuaillon s’est emparée frontalement de la question, en s’appuyant sur les travaux les plus récents de chercheuses et de chercheurs en sciences sociales .
Ensemble, au fil des épisodes de son podcast, elles et ils ont interrogé la masculinité et ses effets : pourquoi dans une immense majorité des cas, les harceleurs, les violeurs et les casseurs sont-ils des hommes ? Pourquoi les petits garçons disent-ils tous que « l’amour c’est nul » ou encore que « l’amour est un truc de filles » ? Comment la domination masculine affecte-t-elle aussi les hommes ?
Réunissant l’ensemble des réponses à ces questions et bien d’autres, ce livre démontre sans dogmatisme que la masculinité n’a rien de naturel, que c’est une construction sociale et qu’il faut la remettre en question si on veut atteindre une véritable égalité entre les femmes et les hommes.
Extrait
» Les petites garçons sont donc soumis, dès leur naissance, à des regards, des comportements et des modèles qui leur enseignent qu’il y a une bonne manière d’être un garçon. Mais être un garçon, ce n’est pas juste ne pas être une fille : c’est être mieux qu’une fille. A la différence des genres se superposent une hiérarchisation. Dans la quasi totalité des sociétés connues, ce qui est considéré comme masculin est considéré comme supérieur au féminin.
(…)
Puis à l’adolescence, l’obligation à l’hétérosexualité devient de plus en plus pressante : c’est en ayant des relations sexuelles avec une femme que le garçon est censé prouver qu’il est un homme. Il s’agit de ne pas être « une femmelette », un « pédé », un « puceau ». Et quand on assemble cette obligation à l’hétérosexualité et à l’infériorisation du féminin, on comprend ce paradoxe tragique : on apprend aux garçons qu’ils doivent désirer ce que l’on leur a d’abord appris à mépriser. »
Avis
Victoire Tuaillon analyse avec finesse (en se reposant sur l’ensemble de ses échanges avec des spécialistes dans la matière) ce qu’est la masculinité dans notre société actuelle.
Tous les thèmes sont abordés : la construction (de la masculinité), les privilèges, l’exploitation, la violence…
Elle répond à toutes ces questions que nous avons en tête : Pourquoi est ce que les tâches domestiques sont-elles considérées comme l’apanage des femmes ? La soumission des femmes profite réellement aux hommes ? Pourquoi est ce que l’urbanisation des villes est avant tout profitable aux hommes ? En quoi est ce que la vie en entreprise avantage tout particulièrement les hommes en France ?
J’ai aimé la manière dont chaque sujet est abordé sous un angle qui se veut le plus objectif est rationnel possible. Ainsi, j’ai pu réaliser et découvrir que la masculinité traditionnelle est également nuisible à l’épanouissement des hommes et que les inégalités hommes/femmes les pénalisent (dans une moindre mesure) également.
Mais ce livre ne se contente pas peindre l’état des inégalités actuelles. Il prend également soin de nous donner un certain nombre de solutions pour les dépasser.
En définitive, ce livre est clairement à mettre entre toutes les mains et à offrir aussi bien à ta meilleure pote qu’à ton père.
Promis, vous allez avoir de sacrés sujets de conversations à table ensuite.
Pour aller plus loin
Je ne peux que t’inviter, si tu souhaites aller plus loin à écouter les podcasts « les couilles sur la table » que tu peux retrouver ici.
Je n’ai personnellement commencé à en écouter que quelques uns mais je les ai trouvés incroyables et j’ai appris énormément de choses au passage. Je ne t’en dis pas plus et te laisse découvrir par toi-même.