En prenant le temps de changer mes habitudes de consommation afin de réduire mon impact environnemental, j’ai découvert et expérimenté un nouveau mode de pensée en totale contradiction avec les valeurs actuelles de la société :
Le minimalisme
Petit point rapide sur le minimalisme :
Le minimalisme est une philosophie de vie qui prône le « vivre mieux avec moi » (ou « Less is more » in englisheuh).
Les minimalistes extrêmes arrivent à réduire au strict minimum leurs possessions, (moins de 100 objets meubles compris); leur permettant ainsi de vivre entourés de biens pour lesquels ils ont un attachement particulier.
Le minimalisme ne consiste pas seulement réduire ses biens matériels; il s’agit également de désencombrer son esprit (des problèmes superflus), de se libérer de certaines relations pesantes (voir toxiques pour certaines), de se dégager des plages dans son emploi du temps pour s’occuper de soi (on arrête de se forcer à faire des trucs barbants par simple obligation). Bref, on se concentre sur une seule chose : l’essentiel.
Mais attendez! ça ne rejoindrait pas le mode de pensée « zéro déchet » ? Se contenter de ce que l’on a ? Privilégier les moments partagés plutôt que les choses matérielles ? Profitez des plaisirs simples du quotidien ? Arrêter de vouloir toujours plus ?
Peut-on réellement adopter un mode de vie zéro déchet sans s’intéresser au minimaliste ?
La rencontre a, en mon sens, été inévitable.
Chez moi, le minimalisme c’est :
Dans l’armoire :
- je me suis débarrassée de tous ces vêtements que je n’aimais pas particulièrement mais que je trouvais « pratique » pour le boulot. Les chemises et les vestes de tailleurs ont vite été données ;
- j’ai également enlevé tout ce qui était trop petit, trop grand, tout ce qui traînait au fond du placard et qui n’avait pas été porté depuis un bon moment ;
- j’ai arrêté de garder un vêtement pour des raisons sentimentales. Après tout, les souvenirs ça reste dans la tête ;
- j’ai seulement gardé les pièces que j’adore, de bonne qualité, et qui me vont parfaitement. Si j’ai besoin d’une nouvelle pièce, je l’achète d’occasion ou je la couds.
Pour le reste de mes possessions :
- j’ai réduit au strict minimum les objets de déco (ça prend la poussière et puis honnêtement à part flatter l’œil ça ne sert strictement à rien);
- je me suis séparée des objets que l’on m’a donné en cadeau mais que je n’aimais pas particulièrement. Garder un objet par obligation, c’est dommage. Autant le donner à une personne à qui cela fera vraiment plaisir;
- j’achète beaucoup moins qu’avant et privilégie la qualité pour que ce dernier puisse durer le plus longtemps possible;
- lorsque je trouve que l’appart « déborde« , je préfère à présent me séparer de quelques objets que je n’utilise plus vraiment, plutôt que d’acheter de nouveaux rangements et de continuer à entasser;
- je privilégie le fait-main ou les expériences lorsque j’offre des cadeaux;
- pour les livres, je ne cherche plus à me faire une belle bibliothèque mais préfère emprunter les bouquins, les revendre ou les donner lorsque je ne compte plus les relire.
Je me rends compte que j’ai ainsi commencé à :
- dépenser différemment mon argent, en l’utilisant pour payer des « moments » avec mes proches plutôt que pour des objets;
- je ne rêve plus d’une grande maison avec pleins de jolies pièces avec des meubles design mais d’un espace le plus fonctionnel possible;
- j’ai grandement réduit nombre de choses que je faisais avant tout par obligation sociale, et préfère me concentrer sur des moments pleinement choisis ;
- je me contente de ce que j’ai et arrête de rechercher sans cesse la perfection;
- enfin je ne considère plus l’argent comme une fin en soit mais comme un outil comme un autre pour accéder à mes rêves.
Et vous alors ? Êtes-vous également des apprenties minimalistes ?